Lettre d'Evelyne le 30 septembre 2014: entendre le "mal à dit" au fond de soi
La pluie nettoie et décrasse toutes les impuretés qui se sont déposées au fil du temps de la vie de l'être jusqu'à rendre opaque sa propre vision au point de ne plus s'aimer. Arrêtez de penser que la vie ne vaut pas d'être vécue alors que d'autres souffrent chaque minute de leur existence. Et pourtant ils peuvent puiser une force inouïe au plus profond de leur chair pour s'extirper jusqu'à la montagne où le soleil levant fait son apparition, réchauffant chacun des muscles, remplaçant chaque membre manquant, chacune des cellules des corps meurtris qui s'entrechoquent pour libérer l'énergie nécessaire à l'être pour avancer à en oublier sa souffrance.
Ils ne sont pas seuls, les êtres des montagnes aux sommets enneigés les accompagnent. Ils partagent leur espoir d'aller le plus haut possible et ne seront libérés que lorsque la paume de leurs mains toucheront le ciel pour passer à travers ce doux tapis d'un bleu profond. Leur respiration alors deviendra celle de la terre, leur mère nature qui les fit grandir en acceptant bien des tourments, telle une mère avec son enfant, prête à accepter que leur douleur devienne la sienne et deviendra plus douce à porter.
La maladie et la douleur existent lorsque vous lui donnez une apparence. Elle est là pour vous avertir de votre égarement. Intégrez-la, mais ne la laissez pas prendre le dessus, vous en êtes le maître et la porte que vous avez ouverte pour l'entendre, à vous de savoir la refermer après avoir entendu son message. Merci